Comment méditer en tant que chrétiens?

Monsignor Raffaello Martinelli

" La prière c'est la foi en acte : la prière sans foi devient aveugle, la foi sans prière se désintègre"

Joseph Ratzinger

Qu'est-ce que la méditation chrétienne?

  • C'est :
    • l'écoute silencieuse, respectueuse et l'humble accueil de la Parole de Dieu, en vue d'y conformer toute la vie;
    • être et habiter avec Dieu: «Demeurez en moi comme je demeure en vous! De même que le sarment, s'il ne demeure sur la vigne, ne peut de lui-même porter du fruit, ainsi vous non plus si vous ne demeurez en moi» (Jn 15, 4);
    • s'approcher du mystère de l'union à Dieu, que les Pères grecs appelaient divinisation de l'homme: «Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu» (Saint Athanase);
    • «dirige-toi vers l'obtention de la vertu et de l'amour de Dieu, et non pas vers l'acquisition du savoir en général ou d'une disposition psychologique particulière » (San Francesco di Sales, lntroduction à la vie dévote, Filotea, II,V);
    • «réfléchir sur quelque vérité de la foi pour y croire avec plus de conviction, pour l'aimer comme une valeur attrayante et concrète, pour la pratiquer avec l'aide de l'Esprit Saint. Il s'agit d'une connaissance amoureuse. Elle suppose la réflexion, l'amour et l'intention pratique. Sa valeur se trouve non pas dans le fait de penser beaucoup, mais dans le fait d'aimer beaucoup» (CEI, 996);
    • non seulement se concentrer en soi-même, mais aussi dépasser son propre moi qui n'est pas Dieu, mais seulement une créature. Dieu est : «interior intimo meo, et superior summo meo: interior intimo meo, et superior summo meo: Dieu est plus intime que mon intériorité et plus grand que ma grandeur» (Saint Augustin, Confessiones 3, 6, 11). En effet, Dieu est en nous et avec nous, mais Il nous transcende dans son mystère.
  • La méditation chrétienne n'entraîne pas l'annulation et la disparution du moi personnel et de son statut de créature dans la mer de l'Absolu. En effet, «ll'homme est essentiellement une créture et le reste à jamais, de façon qu'une absorption du moi humain dans le moi divin ne sera jamais possible, même pas dans les plus états de grâce» (MC, 14).

Sur quoi la méditation chrétienne se fonde-t-elle?

Elle se fonde:
  • sur la réalité même du Dieu un et trine, qui «est Amour» (1Jn 4, 8), qui nous a faits "fils adoptifs", et donc nous pouvons crier avec le Fils dans l'Esprit Saint: "Abbà, Père";
  • sur la méditation des oeuvres de salut que le Dieu de l'ancienne et de la nouvelle Alliance a réalisé dans l'histoire, par lesquelles Dieu «se révèle, en parlant aux hommes comme à des amis, et s'entretient avec eux pour les inviter et les admettre à la Communion avec Lui» (Concile Vatican II,Dei verbum, 2);
  • sur la Personne du Christ Seigneur , «en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et della science» (Col 2, 3). Il faut toujours avoir le regard fixe en Jésus-Christ, en qui l'amour divin s'est manifesté et s'est donné à nous surtout sur la croix. «Grâce aux paroles, aux oeuvres, à la passion et résurrection de Jésus-Christ, dans le Nouveau Testament, la foi reconnaît en Lui la définitive autorévélation de Dieu, la Parole incarnée qui dévoile les profondeurs plus intimes de son amour» (MC, 5). Par conséquent, la méditation chrétienne exige un approfondissement permanent de la connaissance du Christ, de façon à «comprendre avec tous les saints quelle est l'ampleur, la longueur, la hauteur et la profondeur [du mystère du Christ] et à connaître l'amour du Christ qui dépasse toute connaissance, pour être remplis de toute la plénitude de Dieu» (cfr. Ef 3 ,18s);
  • sur la disponibilité à accomplir constamment la volonté de Dieu, sur l'exemple du Christ dont «la nourriture est de faire la volonté de celui qui l'a envoyé pour accomplir son oeuvre» (Jn 4,34);
  • sur l'étroite crrélation entre lex orandi e lex credendi, entre la façon de prier et le contenu de la foi chrétienne qu'on professe. La prière chrétienne est toujours déterminée par la structure de la foi chrétienne où brille la vérité même de Dieu et de la créature. «La prière c'est la foi en acte: la prière sans foi devient aveugle, la foi sans prière se désintègre» (Card. Joseph Ratzinger, Conférence de présentation du document MC);
  • sur l'humilité. Plus il est donné à une créature de s'approcher de Dieu, plus encore croît en elle la révérence face au Dieu trois fois saint. On comprend alors la parole de Celle qui a été gratifiée de la plus haute intimité avec Dieu, la Très Sainte Vierge Marie: «Il a porté son regard sur son humble servante» (Lc 1, 48), et aussi celle de Saint Augustin: «Tu peux m'appeler ami, moi je me reconnais serviteur» (Saint Augustin, Enarrationes in Psalmos CXLU). «D'une certaine façon, nous ne pouvons jamais chercher de nous mettre au même niveau que l'objet contemplé, le libre amour de Dieu; même quand, pour la miséricorde de Dieu le Père, par l'intermédiaire de l'Esprit Saint envoyé dans nos coeurs, il nous est gratuitement donné en Jésus-Christ un reflet sensible de cet amour divin et nous nous sentons comme attirés par la vérité, par la bonté et par la beauté du Seigneur»(MC, 31);
  • sur le silence: il faut redécouvrir la valeur du silence, qui crée l'ambiance favorable à la réflexion, à la contemplation, à l'écoute intégrale (de soi-même, de Dieu, des autres), à la purification et à l'unification de la personne.
  • sur l'amour envers le prochain. La méditation authentique renvoie continuellement à l'amour du prochain, à l'action et à la passion, et ainsi elle rapproche le plus à Dieu. Elle suscite chez les orants une charité ardente qui les pousse à participer à la mission de l'Église et aux services des frères pour la plus grande gloire de Dieu.

Quelles dimensions de la personne la méditation implique-t-elle?

La méditation met en mouvement toutes les facultés de l'être humain: l'intelligence, la mémoire, le désir, la volonté, l'attention, l'intuition, l'immagination, le sentiment, le coeur, le comportement.

«Cette mobilisation est nécessaire pour approfondir les convictions de foi, susciter la conversion du coeur et renforcer la volonté de suivre le Christ. De préférence, dans la prière chrétienne, on médite les mystères du Christ comme dans la lectio divina ou dans le Rosaire. Cette forme de réflexion orante a une grande valeur, mais la prère chrétienne doit tendre plus loin: à la connaissance d'amour du Seigneur Jésus, à l'union avec Lui» (CCC, 2708).

Quelle est l'importance du corps dans la méditation chrétienne?

  • L'expérience humaine démontre que la position et l'attitude du corps ne sont pas dépourvus d'influence sur le recueillement et la disposition de l'esprit, en impliquant aussi les fonctions vitales fondamentales, comme la respiration et le battement cardiaque. C'est pour l'unité de la personne qui est uni-duale: corps et âme. Dans la prière, c'est tout l'homme qui doit entrer en relation avec Dieu, et donc son corps doit aussi prendre la position plus adaptée pour le recueillement.
  • L'importance du corps varie selon les cultures et la sensibilité personnelle .
  • En tout cas, il faut:
    • reconnaître la valeur relative de ces attitudes corporelles: elles sont utiles, seulement si elles sont vécues en vue du but de la prière chrétienne;
    • prêter attention au fait que ces attitudes corporelles peuvent dégénérer en un culte du corps et peuvent amener à identifier erronément toutes ses sensations avec des expériences spirituelles. «Certains exercices physiques produisent automatiquement des sensations de calme et de détente, des sentiments gratifiants, peut-être même des phénomènes de lumière et de chaleur qui ressemblent à un bien-être spirituel. Les confondre à des consolations authentiques de l'Esprit Saint serait une façon totalement erronée de concevoir le cheminement spirituel. Leur attribuer des sens symboliques typiques de l'expérience mystique, quand l'attitude morale de l'interessé ne correspond pas à elle, représenterait une sorte de schizophrénie mentale qui peut conduire même à des troubles psychiques et, parfois, à des aberrations morales» (MC,28).

Quelle est l'importance de la technique dans la méditation chrétienne?

  • La méditation chrétienne n'est principalement pas une question de technique: elle est avant tout et toujours un don de Dieu, dont celui qui en bénéficie se sent indigne. Ce don peut être accordé seulement en Christ à travers l'Esprit Saint.
    L'amour de Dieu est une réalité dont on ne peut s'emparer par aucune méthode ni technique.
  • La technique peut offrir une aide à la méditation chrétienne.

Quelles aides faut-il utiliser pour bien méditer?

On peut méditer en récitant doucement le Notre Père, en répétant lentement une phrase biblique, en regardant avec dévotion une image sacrée. "On peut s'aider avec quelque livre, et autres instruments que les chrétiens ne manquent pas: l'Écriture Sainte, particulièrement l'Évangile, les saintes icônes, les textes liturgiques du jour ou du temps, les écrits des Pères de la vie spirituelle, les oeuvres de spiritualité, le grand livre de la création et celui de l'histoire, la page de l'Aujourd'hui de Dieu.

Méditer ce qu'on lit amène à se l'approprier en le confrontant avec soi-même. Ici s'ouvre un autre livre: celui de la vie. On passe des pensées à la réalité. À mesure de l'humilité et de la foi qu'on a, on y découvre les mouvements qui agitent le coeur et on peut les discerner. Il s'agit de faire la vérité pour venir à la lumière: «Seigneur, que veux-tu que je fasse?» (CEC, 2705-­2706). De cette manière, on avance sur le chemin de sainteté, dans la vie de perfection.

Y a-t-il des étapes dans la vie de perfection?

La tradition chrétienne a distingué trois stades dans la vie de perfection:

  1. la voie de la purification , qui comporte la reconnaissance d'être pécheur et la demande de pardon à Dieu pour les propres péchés.
  2. la voie de l'illumination , qui introduit les fidèles, initiés aux mystères divins, à la connaissance du Christ grâce à la foi qui oeuvre au moyen de la charité. Elle est rendue possible par l'amour que le Père nous donne dans le Fils et par l'onction que nous recevons de Lui dans l'Esprit Saint en l'occasion du Baptême et de la Confirmation.
  3. la voie de l'union, à Dieu, réalisée à travers la participation aux Sacrements et l'engagement constant dans une vie morale cohérente avec la foi chrétienne.
    «Avec le temps, l'exercice de la méditation se simplifie, le coeur prévaut sur la réflexion. On arrive graduellement à l'oraison du recueillement. On se libère des images et des pensées particulières, des souvenirs, préoccupations et projets. On adresse une simple attention amoureuse à Dieu, à Jésus-Christ, à sa perfection, à quelque événement de salut. On reste dans une attitude d'amour silencieux devant le Seigneur présent dans notre intime. On se laisse transformer par son Esprit qui peut procurer consolation ou désolation, mais sans faute purifie et fortifie dans la charité. Quand la ferveur de cette expérience s'atténue, il faut revenir à la méditation discursive ou à la prière vocale» (CEI, 997).

Quelles sont les méthodes de méditation?

  • Les méthodes de méditations sont aussi nombreux que les maîtres spirituels. Mais, une méthode n'est qu'un moyen, un guide; l'important c'est d'avancer, avec l'Esprit Saint, sur l'unique voie de la prière: le Christ Jésus.
    «Chaque fidèle devra chercher et pourra trouver dans la variété et la richesse de la prière chrétienne, enseignée par l'Église, sa propre voie, sa propre façon de prier; mais, en fin de compte, toutes ces voies personnelles confluent dans celle vers le Père, que Jésus a affirmé d'être. Dans la recherche de la propre voie, chacun se laissera donc conduire non pas par ses goûts personnels, mais par l'Esprit Saint qui, à travers le Christ, le guide au Père» (MC, 29).
  • Parmi les diverses méthodes, une est désignée par la Tradition de l'Église comme particulièrement bonne pour méditer les Écritures Saintes: c'est celle dénommée lectio divina.

Comment la lectio divina se réalise-t-elle?

Habituellement, les Pères de l'Église indiquent 5 étapes pour méditer la Bible, et les décrivent comme suit:

  • Lectio
    Dans cette première étape, je prends la Bible, non pas comme n'importe quel livre, mais comme le coffret qui contient la Parole par laquelle Dieu me parle. J'écoute une parole vivante qui m'adresse un message personnel. Je l'écoute comme si c'était la première fois. Je m'efforce d'en saisir le sens de la manière la plus complète possible. Je me rencontre avec la lumière de Dieu: elle prend demeure dans mon intelligence et l'illumine.
  • Meditatio
    j'invoque l'Esprit Saint pour qu'il vienne au secours de la cécité de mon esprit. Dans l'humble imploration de la lumière et dans l'adhésion de la foi, je scrute la Parole avec une attention nouvelle. Je découvre comment les idées de Dieu sont différentes de celles des hommes et je m' aperçois qu'il est nécessaire de laisser à la Parole de Dieu de transformer mes convictions, pour les conformer toujours plus aux idées de Dieu. Je consens de changer ma mentalité et ma volonté, pour adhérer à la mentalité et à la volonté de Dieu.
  • Oratio
    je m'efforce de parler à Dieu avec tout le coeur, l'appelant au secours de ma faiblesse. C'est le moment de demander à la Vierge Marie de me communiquer sa prière faite de confiance et d'amour, fruit de sa pureté du coeur. Dans sa foi, dans son silence adorant, dans son innocence et dans son courage d'aimer et de recevoir l'amour de Jésus, moi aussi j'ose invoquer son Fils pour qu'Il me secoure. Je me fais enseigner par Lui à prier le Père dans leur Esprit d'amour. Mon coeur apprend à parler à Dieu, s'il se laisse inonder par l'amour du Christ.
  • Contemplatio
    si j'ai laissé que la Parole lue et méditée illumine pour longtemps les yeux de mon coeur et de mon esprit, si je me suis laissé interpeller en profondeur par le sens de l'Écriture Sainte jusqu'à mûrir un désir d' intimité constante avec Dieu, si j'ai prié avec confiance infinie pour mes frères et pour toute l'Église, alors Dieu répond. Il infuse dans mon coeur une certaine incapacité à continuer à réfléchir de manière discursive sur sa Parole et me concède une sorte de participation au feu de communion d'amour au-delà de toute chose qui brûle, sans début et sans fin, à l'intérieur de la Sainte Trinité.
  • Actio
    pour m'accorder le don d'une intime conversation continue avec Lui, le Seigneur attend de moi que, en toute circonstance, je multiplie des élans de désir et de communion avec son amour.

Quelles sont les limites des méthodes?

  • La légitime recherche de nouvelles méthodes de méditation devra toujours tenir compte du fait que:
    • la méthode ne peut pas être détachée du contenu et conçu comme un respect neutre à ce qu'elle véhicule et au contexte culturel dans lequel elle naît ;
    • il faut respecter la nature intime de la prière chrétienne qui:
      • «est un dialogue personnel, intime et profond, entre l'homme et Dieu. Elle exprime donc la communion des créatures rachetées par la vie intime des Personnes Trinitaires» (MC,3), (cf. aussi l'autre fiche supplémentaire sur: 'comment prier');
      • ne se réduit jamais à une méthode qui sert à se libérer de la douleur, ou encore à être bien physiquement, mais c'est une ouverture à l'amour de Dieu, à cet amour qui n'a pas hésité devant la mort, et la mort de la Croix;
      • pour être authentique, la rencontre des deux libertés est essentielle: celle infinie de Dieu avec celle finie de l'homme;
      • est toujours réalisée en union avec le Christ, dans l'Esprit Saint, ensemble avec tous les saints, pour le bien de l'Église.
  • compris les limites et les risques de ces méthodes, il faut que le chrétien se mette dans une docile écoute et un humble accueil de ce que l'Église, en particulier le Pape et les Évêques, indique: en effet, il leur revient d'«examiner tout et de retenir ce qui est bon» (Concilio Vaticano II, Lumen gentium, 12).

Les grâces mystiques, qu'est-ce à dire?

Ce sont des grâces spéciales conférées par Dieu, par exemple, «à des fondateurs d'institutions ecclésiales en faveur de toute leur fondation, ainsi qu'à d'autres saints, qui caractérisent leur expérience caractéristique de prière et qui ne peuvent pas, comme telles, être objet d'imitation et d'aspiration pour d'autres fidèles, même appartenant à la même institution, et désireux d'une prière toujours plus parfaite» (MC, 24).

«Ce n'est pas l'engagement personnel, mais l'action de l'Esprit Saint qui introduit dans la contemplation mystique une expérience de Dieu sans concepts, sans images et sans paroles. L'homme ne peut ni l'atteindre ni la faire durer par sa volonté; il peut seulement se préparer à la recevoir» (CEI, 998).

Combien de temps dure la méditation chrétienne?

L'union habituelle avec Dieu, appelée prière continue, ne s'interrompt pas nécessairement quand, selon la volonté de Dieu, l'on se dédie au travail et au soin du prochain. «Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu», nous dit l'apôtre (1Cor 10, 31).

À ce propos Saint Augustin affirme: «Nous savons que les ermites d'Egypte font des prières fréquentes, mais toutes sont très brèves. Elles sont comme des messages rapides adressés à Dieu. Ainsi, la tension de l'esprit, très nécessaire à celui qui prie, reste toujours éveillée et fervente, et ne s' assoupit pas à cause de la durée excessive de l'oraison... Donc, loin de la prière toute verbosité, mais qu'on n'abandonne pas la supplication insistante, si la ferveur et l'attention persistent. L'usage de beaucoup de paroles dans la prière équivaut à traiter une chose nécessaire avec des paroles superflues. Prier consiste à frapper à la porte de Dieu et l'invoquer avec une insistante et dévote ardeur du coeur. Le devoir de prier s'accomplit mieux avec des gémissements qu'avec les paroles, plus avec les larmes qu'avec les discours».

Pour sa méditation, le chrétien peut-il apprendre aussi des autres religions?

Des pratiques de méditation (comme par exemple lo zen, lo yoga, la respiration contrôlée, il mantra...), provenant de l'orient chrétien et de grandes religions non-chrétiennes, peuvent-elles constituer un moyen adapté pour aider l'orant à se tenir devant Dieu, intérieurement détendu?

«Du moment que l'Eglise catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions, on ne devrait pas mépriser préalablement ces indications quisque non-chrétiennes. Au contraire, on pourra recueillir d'elles ce qu'il y a d'utile, à condition de ne jamais perdre de vue la conception chrétienne de la prière, sa logique et ses exigences, puique c'est en l'intérieur de cette totalité que ces fragments devront être reformulés et assumés. Parmi ceux-ci, on peut énumérer avant tout l'humble acceptation d'un maître expert dans la vie de prière et de ses directives; on a toujours eu conscience de cela dans l'expérience chrétienne depuis les temps anciens, depuis l'époque des pères du désert. Ce maître, expert dans le sentire cum ecclesia, doit non seulement guider et rappeler l'attention sur certains dangers, mais ce père spirituel doit aussi introduire de manière vive, de coeur à coeur, dans la vie de prière, don de l'Esprit Saint (cfr. MC,16)».

Il Primicerio
de la Basilique des SS. Ambroise et Charles à Rome
Monsignor Raffaello Martinelli


http://www.sancarlo.pcn.net/argomenti_francese/pagina19.html

  • CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI, Lettre aux Évêques de l'Église Catholique sur certains aspects de la méditation chrétienne (MC) 1989;
  • CATÉCHISME DE L'ÉGLISE CATHOLIQUE (CEC), La quatrième partie;
  • CONFÉRENCE ÉPISCOPALE ITALIENNE, Catéchisme des adultes: La vérité vous rendra libres (CEI).


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